FAUSSE NOTE
1989. Philarmonique de Genève, dans la loge du chef d’orchestre de renommée internationale H. P. Miller
À la fin de l'un de ses concerts, le Maître est importuné par un spectateur aussi admiratif qu’envahissant : Léon Dinkel, venu de Belgique pour l’applaudir.
Cependant, plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement du visiteur devient oppressant. Il connaît tout de la vie du maestro, dans les moindres détails. Comment est-
Le mystère s’épaissit jusqu’à ce que Dinkel dévoile un objet du passé…
Toute la presse spécialisée est unanime et les avis peuvent être résumé par ces mots du Figaro : « … Un texte fort, une unité de temps, de lieu, d’action, un bon directeur d’acteurs et deux excellents comédiens… ».
Cette pièce, qui a connu un grand succès au théâtre de la Contrescarpe à Paris, a été vue à Avignon et immédiatement retenue pour la grange de Fondettes; Un seul mot : intense.
La pièce
Les acteurs
Pierre Azéma
Après avoir été formé par Emile Salimov, lui-
Il est à l’affiche du long-
Nous le retrouvons au générique de “The Crown” – saison 3, et tient depuis janvier le rôle de Daniel Rochemont dans la quotidienne de TF1 “Ici tout commence”. Dernièrement on a pu le voir dans “Alex Hugo” réalisé par Pierre Isoard, “QI” d’Olivier de Plas rediffusé actuellement sur Netflix et comme guest récurrent dans des formats courts comme “Scènes de ménage” ou “Commissariat central” (M6).
Pierre Azéma participe à la rentrée théâtrale Parisienne 2021 avec “Fausse Note” écrit et mis en scène par Didier Caron, après avoir eu deux beaux succès à Avignon. Ce projet s’ajoute à une carrière déjà bien en place. Il a notamment joué sous la direction de Pascal Faber, Virgil Tanase, Emile Salimov, Jean-
Nous avons déjà pu apprécier les qualités de Pierre Azéma à la Grange des Dîmes où, avec Gaelle Billault-
Pierre Deny
Après avoir suivi une formation à l’INSAS de Bruxelles, École nationale de théâtre avec André Delvaux et Chantal Akerman, il débute en 1980 au TNP de Villeurbanne avec Roger Planchon dans Don Juan de Molière. Il joue ensuite dans une vingtaine de pièces, de Steinbeck, Marivaux, Goldoni, Brecht, Pinter, mais aussi Enzo Cormann, Serge Kribus, Carlotta Clerici, Yann Reuzeau ou Serge Valletti.
Pierre Deny joue également au petit écran, et on le remarque dans plus d'une centaine de films et de téléfilms dont des séries très populaires comme Une femme d'honneur, Julie Lescaut, L'Instit, Joséphine, ange gardien, La Nouvelle Maud, Camping Paradis, Braquo, Demain nous appartient.
Au cinéma, il a tourné sous la direction d’Andrzej Wajda, Margarethe von Trotta, José Pinheiro et Sylvie Testud.
Pierre Deny a également fait partie de la Ligue nationale d'improvisation avec un certain nombre de matchs en Équipe de France.
Note de l’auteur
Pierre Deny et Pierre Azéma incarnent ce nouveau duo et y apportent sobriété et puissance.
Le texte a été aéré par l’apport de musiques qui viennent souligner la tension dramatique entre les personnages ou les moments de respiration.
La mise en scène s’est dépouillée d’artifices de la première version. Ici l’humain est au centre de la mise en scène, l’émotion en est que décuplée.
C’est une nouvelle version, plus poignante, plus juste, exactement ce que je cherchais et que je n’avais pas encore trouvé.
Didier Caron
Note d’intention
Nous avons voulu un décor symbolique pour mettre en valeur la relation entre les deux personnages.
Tout est évocation. Un carré de moquette rouge symbolise l’univers de Miller perdu au milieu de son propre néant. Un bâti de porte ajouré comme une promesse de fuite possible révèle son enfermement une fois que le personnage de Dinckel le retire.
Au milieu du plateau, un cube en bois comme promontoire de chef d’orchestre, devient la table de la loge de Miller, puis un bar contenant des bouteilles d’alcool qui enflamment les gorges comme la violence des souvenirs brûle l’intérieur des ventres : tout se transforme au fur et à mesure que la vérité fait surface.
Plus Miller lutte contre son passé, plus le décor et les accessoires de son monde se déstructurent et se transforment en images du passé. Plus rien ne peut être nié. De cette loge d’artiste, nous sommes visuellement transportés dans une partie de l’histoire de l’Europe, commune à toutes et à tous…
Révélation soudaine d’un temps enfoui, comme de la poussière trop longtemps cachée sous un tapis qui referait surface. Une pliure du temps, celle des souvenirs encore à fleur de peau, qui ne pourront plus mentir. La tension monte entre les deux hommes, jusqu’au point de non-
Ce n’est qu’une fois la vérité rétablie que tout peut alors se remettre en place, mais pour combien de temps ? Car rien désormais, ne sera plus comme avant.
Christophe Luthringer et Didier Caron
Photos Fabienne Rappeneau